Archive for the ‘Femmes au foyer’ Category

Le Beau au bois Dormant

 

images-4                   Hier soir, sur un fond de pleurs de bébé, j’essayais de trouver quelque solution qu’il soit à certains problèmes existentiels de ma vie. Depuis au delà de 10 mois, j’arrive au seuil de l’orgasme lorsque je regarde le cadran et que je constate avec stupéfaction que j’ai réussi à dormir 3 heures d’affilée… L’utilisation de la méthode 5-10-15 (mon sujet de prédilection après 5 mois de nuits blanches) me tenant éveillée un minimum de 30 minutes 2 fois par nuits a fait jaillir en moi des pensées cruelles et morbides au sujet du Beau au bois dormant. Quoi? Vous ne connaissez pas la version masculine du célèbre conte pour enfants? À toutes celles qui ont rêvé de cette histoire de prince charmant, sachez que la version moderne où l’homme joue le rôle de la Belle est accessible à tous dans une vie post-accouchement. L’histoire est la suivante :

Il était une fois, un homme et une femme qui vivaient une passionnant histoire d’amour, et ce, jusqu’au jour où ils oublièrent de la consommer avec du plastique autour. Après la naissance de leur progéniture, la femme devenue insomniaque chronique jetta par mégarde son identité avec la poubelle qui contenait les couches des trois derniers jours. N’étant désormais qu’une mère (def : gente de l’espèce humaine qui sait sourire sans avoir recours au sommeil), elle réalisa par une nuit sans sommeil comme toutes les autres que les hurlements de bébé semblaient être sur « mute » pour tout le reste de la maisonnée. C’est alors qu’elle comprit que sa vie s’était transformée en un conte de fée où son homme incarnait le Beau au bois Dormant. Un prince dont le sommeil était imperturbable.

Or, vous savez quoi, puisque dans la version moderne, le baiser m’apparaît comme un enchantement beaucoup trop « soft », j’ai décidé d’inventer une fin alternative. Dans mon histoire, la bonne femme du Beau décide de recourir à ses 3 tantes techniciennes en électronique pour concevoir un subterfuge maléfique qui ferait sonner les pleurs de bébé comme « CHÉRI, PRENDS-MOI PAR DERRIÈRE!» Et après ça, vous savez quoi, les 3 tantes devinrent les riches propriétaires d’une multinationales ayant commercialisé le produit, la femme vécu un peu plus heureuse et ils n’eurent plus du tout d’enfants. C’est la fin, pas bonne nuit les mamans!

5-10-15 ou la Loi du sommeil

– par Prépuciole

bébé qui braille

 Il était sans doute une fois il y a bien longtemps une grande mathématicienne qui, ayant omis de rappeler à son homme de mettre son condom en trippe de mouton, devenue comme 1 + 1 font 3, enceinte!  Après 3 mois de nausées et 6 mois de souffrance sciatique à se faire réveiller à coup de pieds dans le ventre, la jeune femme aux côtes écartelées et à la vessie d’abondance immuable se dit telle une Forest Gump en jogging des temps anciens : « je crois que je suis fatiguée maintenant ».  Quelques jours plus tard, la grande mathématicienne se mit à compter, au début avec joie, puis ensuite avec hystérie, les minutes qui séparaient ses instants de douleurs contractuelles.  Suite au grand brûlement du couronnement vaginal qui allait la transformer en grande militante contre le marquage au fer des animaux, la jeune femme pu enfin se reposer un peu.  Son homme, qui était un grand féministe pour l’époque, passa au moins 2 jours à prendre soin de l’enfant afin que sa femme puisse enfin marcher sans avoir l’air d’être abusivement montée à cheval.  Le troisième jour voyant que son mari avait déjà déclaré forfait sur les tâches qui était par nature (oui oui!) féminine, la jeune femme biologiquement constituée pour faire les repas, la vaiselle, le ménage, le lavage, le repassage et ainsi de suite, sentit qu’elle devait œuvrer contre le suicide de son cerveau gauche et décida de se mettre à compter les couches sales, les rots, calculer l’interval entre les heures d’allaitement, établir des proportions entre les nuits blanches qu’elle passait et son taux d’impatience, évaluer la courbe de croissance exponentielle de sa frustration, etc…  Au bout de 4 mois de nuits blanches qui allait lui ouvrir la porte vers le deuxième monde de la maternité, « le zoombiisme », la grande mathématicienne décida, inspirée par Fibonachi, de créer sa propre suite.  Cette suite constituée de multiples de 5 allait devenir le fameux « 5-10-15 ».   

     Cette méthode constituant à éloigner 5 minutes à la fois la fréquence de visite du bébé en manque présence maternelle et ayant pour but d’instaurer un peu de logique théorique dans l’art de materner sans devenir schizo agit à la fois comme déculpabilisateur chez la mère et comme agent rassurant chez l’enfant en voie de potentiellement dormir.  Hors vous savez quoi?  Il y a une impasse dans ce qui ne deviendra jamais un théorème…  Après 5-10-15, qu’est ce qu’on fait???  Est-ce qu’on doit opérer la suite à l’infini, rendre inopérant le facteur « déculpabilisation » et risquer d’accentuer l’indice de probabilité de traumatisme infantile en restant fidèle à la méthode ou lever le drapeau blanc en considérant que 5 + 10 + 15 = 40 minutes de pleurs interrompues qui équivalent à…   long en maudit dans mes oreilles?  Pour avoir expérimenté la chose qui fonctionne selon un ratio d’une fois sur trois, je dois vous avouer qu’à mon grand désarroi, mon cerveau droit dirigé par mes affects et mon instinct emporte malheureusement la partie un tiers du temps face à la persistance de bébé qui semble ma foi…  > que la mienne… 

 

Moi et mes dindes..

par Angelina Jaunie

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Je suis de celles qui ne peuvent pas se sentir bien dans leur peau si j’ai pas mon petit brin de cardio dans le corps. Il me faut pas grand chose! Deux petites steppettes et un ho hisse bien placé et je suis top shape et remplie d’amour propre… J’ai récemment découvert un plaisir de femme de maison auquel je m’était JJJUUUUURÉ de ne jamais participer, c’est-à-dire, le Cardio-Poussette. En gros, on est une dizaine de mamans un peu déformées par la grossesse: des grosses cuisses, des seins qui débordent de nos brassières sport qu’on portait avant la folle aventure de porter un enfant, le ventre ramolli et protubérant… On n’est plus en forme, nos langues traînent par terre au moindre effort: bref, nous sommes tout sauf élégantes.  Il y a bien sûr un entraîneur, qui elle ou lui, n’a pas eu d’enfant parce que c’est un job pas payant et qu’habituellement il ou elle sort de son école de kiné et veut prendre de l’expérience.  On a beau lui parler de nos problèmes de régurgitation, changements de couche, sommeils interrompus, chicanes de couple: il ou elle trouve ca dont cute les petits enfants mignons mignons.. pis que moi je travaille avec les femmes enceintes et les mamans c’est parce que je préfère les enfants des autres et blablabla.. Donc le cours se passe comme suit: nous nous suivons à la file indienne dans l’un des parcs les plus populaires de Montréal (oui oui, plus de visibilité, c’est mieux pour notre estime) et nous faisons de drôles de mouvements à répétition en poussant notre carosse avec bébé à l’intérieur. Et je ne vous mens pas, l’automne dernier, je m’entraînait sur le Mont-Royal, et nous nous sommes fait photographier par des francais, des coréens, des japonais!!! (bon les japonais, c’est pas trop surprenant) Mais imaginez! C’est déjà difficile pour l’orgueil de se présenter ainsi à un cours en plein-air, les touristes nous prennent en photos comme si on était des animaux de cirque!! Et ils rient. Les gens rient et nous encourage. Let’s go les filles vous êtes capables! Ben oui shu capable… J’ai chié sur un lit d’hôpital en accouchant, je suis capable d’avoir l’air d’une dinde dans un parc!!

Enfin samedi…

C’est samedi, il fait beau et peut-être chaud, ca sent le printemps, et ce soir on sort pour s’amuser,  il y a des lustres que nous n’avons pas copiné un verre de bière à la main en spotant des beaux mecs… Tonight is the night, on sort en grande! On remise les études, les bébés, les chums et on va reluquer les bars de Montréal.. Mais en attendant je vous fait part d’une petite expérience que j’ai vécue la semaine dernière, alors que mon chum et moi n’étions PLUS CAPABLE d’endurer les maudits saignements de notre chienne sur notre plancher…

Au printemps, tu te reproduiras..Boston Terrier

Ca y est ma grande, tu est prête à te faire engrosser.. Mariage forcé, j’ai choisi celui qui sera le père de tes enfants! Il est beau, bien racé et pas trop gros, car ça te ferait souffrir d’avoir des gros enfants… c’est une question de sélection; une sélection toute sauf naturelle.  Je l’ai rencontré dans un parc à chien, il zignait sur d’autres dames (chose qui, dans ce cas, me semble plutôt appropriée..) Le jour A arrivé, le suave et sexy Moko se présente accompagné de sa maîtresse (non, Moko n’est pas encore assez vieux pour conduire sa propre voiture, il n’a que 2 ans et demi) et nous les laissons faire connaissance. Ma chienne a une noune grosse comme un pamplemousse..jamais je croirai qu’il la manquera !!! 30 minutes passent, ça branle dans le manche…À notre surprise, le 69 est utilisé en guise de préliminaire… On est tous un peu énervés, parce qu’on voit des $$$$ qui se rajoutent à notre porte-feuille.. Faut pas se le cacher, on fait un peu ça pour le cash, un peu même beaucoup, parce qu’ya rien de vraiment plaisant à torcher des bébés chiens dans une boîte en carton. Alors que Moko monte la dite chienne, celui-ci s’énerve tellement qu’il se met subitement à vomir sur ma femelle.. crisse c’est de la broue condensée parsemée de moulée en crottes…Le tout se déverse sur son dos ainsi que sur mon tapis d’entrée!!! Bon, on se dit que c’est pas trop grave et qu’on va ramasser avec 15 feuilles de spongipochettes pour être certains de pas toucher à la   $#(&*%*&? de mousse. On se retourne et Moko reprend de plus belle son déhanchement, mais il est trop petit et on doit diriger son bassin pour le descendre un peu.. (turn off!!!!) alors sa proprio s’accroupit et dirige son coup de pinceau.. oups un ptit coup et vlaaaannnnnn!  Moko vient avec grâce sur son bras, ainsi que sur mon beau divan beige…. ARRGGG! Moko, c’était ta dernière chance, car ma chienne a fini de faire des taches de sang sur mon plancher, adieu la procréation, adieu la possibilité de faire de l’argent sur le dos d’un pov’ti-chien.. utérus canin tu disparaîtras!

(Ça m’apprendra à vouloir faire de l’argent sur le dos des petits animaux…Roger, sort de ce corps!)

– Angelina Jaunie

Hoooo… MMMMMMMMMMOI j’y étais

 

 

J’apprécie davantage les « gens-qui-vivent»  que les  « gens-qui-disent » mais pour cette fois, je devrai m’inclure dans cette catégorie de gens qui trouvent plus intéressant de raconter à autrui les aléas de leur pseudo-vie que d’en savourer presque égoïstement chaque moment pour leur soif de trépidence personnelle.  Puisqu’au final, la vivre n’avait rien d’exceptionnel,  faire le récit de la nuit blanche avec un peu d’auto-sarcasme me semble beaucoup plus vivant! 

 

Ah….  Je l’attendais cette nuit blanche où la musique dans le tapis, la danse, le monde partout, l’alcool et les amis remplaçeraient ce que les mots « nuits blanches » sonnent présentement à mes oreilles soit : bébé de 4 mois qui pleure et enfant de 4 ans qui a subitement besoin de sa maman pour aller faire pipi la nuit! (Et oui!  Il y a chez nous un fantôme toilètaire qui pousse violemment la lunette du trône chaques fois qu’ « enfant de 4 ans » fait pipi alors il a désormais besoin de moi pour tenir ladite-lunette une à deux fois par nuit…) 

Bref…  ça va comme suit :

20h 00 : achat d’un biberon remplaceur de sein maternel pour « Choubie »

20h30 : test du biberon voir si « Choubie » accepte les seins siliconés

20h35 : cri de victoire!

21h00 : mommy’s in the car smoking a cigarette and enjoying the ride

21h30 : arrivée chez une hôte RockStar montréalaise très connue. (simplement Raphaëlle en fait…)

21h30 et 1 seconde : ouverture de la première bouteille de vin

21h35 : on fait un vœu à la dernière goutte

23h00 : on va rejoindre les chicks au St-Élisabeth

24h00 : on retrouve les chicks puisque bien que Raphaëlle n’habite qu’à 6 minutes du centre-ville, 54 minutes ont été nécessaires afin de trouver un stationnement!  (hey non, je n’ai pas pris le métro…bande de fatigants!)

24h30 : on mange dans un fast food chinois?!  What a happening!

24h45 : (c’était un fast-food j’ai dit!) on va au Métropolis danser… Mais arrivées là bas, la moitié d’entre nous fout le camps… pfff…  on va s’faire du fun pareil nous autres!

1h00 :  Hey oui, 15 minutes plus tard, la musique est TROOOOOOOOOOOOOP poche, fuck it, on va ailleurs!

2h00 : traffic jam et manque de parking, on finit par arriver au Gogo Lounge…  c’est rempli de pitounes et de boum-boum…  fuck it, on va ailleurs!

2h15 : ailleurs, c’est dans ma voiture pis dans 15 minutes, c’est pour toi « chez toi » pis pour moi « chez moi »…

 

Wow…  Conclusion, le plus cool de ma soirée : mon chapeau de pouèèèèèèèèèèl à double queue de raton-laveur et mes lunettes de pédophile en pleine nuit!

– Prépuciole